Tuberculose cutanée : une série de 54 cas - 15/11/24
Resumen |
Introduction |
La tuberculose cutanée est due à Mycobacterium tuberculosis, qui reste d’actualité dans certains pays. Elle se caractérise par son polymorphisme anatomoclinique et par la multiplicité des diagnostics différentiels.
Matériel et méthodes |
Nous avons mené une étude rétrospective de janvier 2011 à avril 2024 portant sur les cas de tuberculose cutanée colligés au service de dermatologie ou diagnostiqués au centre diagnostique.
Résultats |
Durant la période d’étude, 54 cas de tuberculose cutanée ont été recensés. L’âge moyen était de 43 ans, avec un sex-ratio de 1,6. La majorité provenaient de zones rurales avec un bas niveau socioéconomique (90 %). À l’interrogatoire, 7 patients avaient une notion de contage tuberculeux. Les antécédents étaient un diabète (5 patients), une HTA (2 patients), une tuberculose pulmonaire (4 patients), une tuberculose ganglionnaire (2 patients) et une tuberculose intestinale (1 patient). On avait 23 cas de scrofulodermes (42 %), 14 gommes (25 %), 6 lupus tuberculeux (11 %), 5 tuberculoses multifocales (9 %), 2 érythèmes indurés de Bazin (3 %), 1 lichen scrofulosorum, 1 BCGite et 1 tuberculose verruqueuse associée à une leishmaniose (1 %), et 1 cas exceptionnel d’association de tuberculose gommeuse et scrofuloderme (1 %). L’IDR était positive dans 30 cas. Il n’y avait pas de co-infection par le VIH. À l’histologie, le granulome était présent dans tous les cas avec ou sans nécrose caséeuse. Cinq patients avaient des localisations viscérales associées. Tous les patients étaient traités selon les recommandations du programme national anti-tuberculose, par anti-bacillaires, d’une durée de 6 à 12 mois. L’évolution était favorable dans 93 % des cas et 7 patients étaient perdus de vue.
Discussion |
Nos résultats concordent avec ceux de la série marocaine de Casablanca concernant l’âge des patients (moyenne 40,3 ans). La tuberculose cutanée est encore fréquente au Maroc, dominée par les scrofulodermes et les gommes comme dans les séries marocaines du CHU de Fès et Casablanca (67 % et 58 %), contrairement aux séries françaises et chinoises, où l’érythème induré de Bazin était prédominant. Le lupus tuberculeux dans notre série vient en 3e position c’est une forme rare et paucibacillaire, ayant des manifestations cliniques variées. Le diagnostic chez nos patients était retenu devant une IDR à la tuberculine fortement positive et la présence de granulome tuberculoïde à l’histologie.
Conclusion |
La tuberculose cutanée reste un défi significatif dans certains pays. Elle nécessite une lutte renforcée par l’amélioration des conditions de vie et la prévention. Une approche multidisciplinaire est essentielle pour un diagnostic précoce et une prise en charge adéquate.
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Vol 4 - N° 8S1
P. A234-A235 - décembre 2024 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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